Qu'est-ce que la culture de l'hyperproductivité et existe-t-il une meilleure alternative ?

En tant que responsable des ressources humaines, vous vous souciez du bien-être de votre personnel.

Vos employés ont cependant cessé de prendre des pauses. Pire, ils ne rentrent plus chez eux à l'heure et sont généralement à leur bureau avant vous le matin.

Ils insistent sur le fait qu'ils sont heureux d'être là. Ils sont même en concurrence les uns avec les autres, se vantant de rester tard et d'arriver tôt. Mais vous ne pouvez pas vous empêcher de remarquer à quel point ils ont l'air fatigués et à quel point leur travail ne semble pas s'améliorer.

Les nouvelles recrues vous disent qu'ils se sentent obligés de travailler aussi dur et aussi vite que leurs collègues. La semaine dernière, l'un d'entre eux a pris un congé médical pour cause d'épuisement professionnel.

Pensez-vous que ces employés travaillent de manière productive ?

C'est la culture de l'hyperproductivité qui est à l'œuvre. Et si elle peut entraîner des gains de productivité à court terme, ses conséquences à long terme sont dévastatrices.

Cet article explore ce qu'est cette culture de l'hyperproductivité, comment la repérer et comment construire une meilleure culture au sein de votre entreprise.

Qu'est-ce que la culture de l’hyperproductivité ?

La culture de l’hyperproductivité est l'idée que l'on peut tout réussir si l'on se concentre sur le travail avant tout. Elle demande aux travailleurs de déprioriser leur vie personnelle et leur bien-être mental en travaillant de longues heures et en accordant toute leur attention à leur travail.

C'est une manifestation du rêve américain, cette idée selon laquelle si vous travaillez dur, vous obtiendrez succès et bonheur. Il va sans dire que ce n'est pas toujours le cas, en particulier pour les personnes de couleur et les autres personnes victimes de discrimination et d'oppression.

Étroitement liée à l'addiction au travail, la culture de l’hyperproductivité encourage un état d'esprit de productivité toxique. Elle pousse les employés à se surmener au détriment de leur santé et de leur bien-être, ce qui les conduit généralement à l'épuisement professionnel.

Exemples de culture de l’hyperproductivité

À quoi ressemble la culture de l’hyperproductivité dans la pratique ? Si l'un de ces exemples correspond à votre expérience professionnelle, il se peut que votre entreprise ait un problème culturel.

Quels sont les effets d'une culture de l’hyperproductivité sur les travailleurs ?

À court terme, la culture de l’hyperproductivité encourage les travailleurs à donner le meilleur d'eux-mêmes, ce qui accroît la productivité et les performances. Mais c'est rarement le cas à long terme, car un tel comportement prolongé provoque un stress élevé qui conduit à l'épuisement professionnel.

Une étude réalisée par Deloitte en 2022 a révélé que un travailleur sur trois est confronté à la fatigue et à une mauvaise santé mentale. Elle a également révélé que

• 83 % des employés se heurtent à des obstacles lorsqu'ils tentent d'atteindre leurs objectifs de bien-être

• 30 % des employés citent une lourde charge de travail ou un emploi stressant comme obstacle à un meilleur bien-être

• 27 % des employés n'ont pas le temps de s'occuper de leur bien-être parce qu'ils travaillent trop d'heures

Une culture de l’hyperproductivité toxique mine les employés, même pendant leur temps libre en dehors du lieu de travail. Voici les principaux impacts de cette culture sur les travailleurs.

Quels sont les effets d'une culture de l’hyperproductivité sur les entreprises ?

La culture de l’hyperproductivité peut stimuler la productivité et les bénéfices à court terme. Mais le jeu en vaut-il la chandelle ?

Les effets négatifs de la culture de l’hyperproductivité sur les travailleurs ont des conséquences directes sur les chefs d'entreprise.

Voici les pires effets de la culture de l’hyperproductivité sur les entreprises, ainsi que la manière dont ils nuisent à votre lieu de travail.

Alors, pourquoi la culture de l’hyperproductivité est-elle si populaire ?

Malgré tous ces inconvénients, la culture de l’hyperproductivité est profondément ancrée dans la plupart des pays modernes. Et croyez-le ou non, il y a de bonnes raisons à cela.

Son attrait tient en partie au fait que ses défenseurs reconnaissent que le talent est secondaire. Tout le monde peut se débrouiller, quels que soient ses dons innés. La culture de l’hyperproductivité promet que tout le monde peut réussir s'il est prêt à y consacrer des heures, même ceux qui n'ont pas le talent ou les compétences nécessaires pour réussir au mérite. C'est une idée séduisante pour de nombreux travailleurs.

Toute personne souhaitant progresser professionnellement doit travailler dur pour y parvenir.

Ce noyau de vérité au cœur de la culture de l’hyperproductivité est difficile à nier.

Cependant, cette logique a été poussée à l'extrême par les influenceurs des médias sociaux et les personnalités publiques du monde des affaires. Elle s'enorgueillit d'une liste de "bourreaux de travail" de renom, parmi lesquels :

• Gary Vaynerchuk, entrepreneur et influenceur, qui s'est dit "soufflé" par l'idée que quelqu'un puisse vouloir fêter la fin de la semaine de travail [2]

• Jeff Bezos, dont les principes fondamentaux chez Amazon consistent à embaucher des personnes qui ne diront jamais "ce n'est pas mon travail"

• Elon Musk, PDG de l'industrie technologique, qui a fameusement affirmé que "personne n'a jamais changé le monde en travaillant 40 heures par semaine" [3]

L’hyperproductivité est entrée dans les mœurs au début de la culture des start-up de la Silicon Valley, qui exigeait un travail acharné mais promettait la réussite professionnelle et financière.

Depuis, elle a été adoptée comme mode de vie par les influenceurs sur les plateformes de médias sociaux comme TikTok. Ils utilisent leur propre réussite entrepreneuriale comme preuve que l’hyperproductivité fonctionne, qu'elle peut aussi fonctionner pour leurs adeptes.

Comme les influenceurs rivalisent pour obtenir des vues, des likes et des abonnements, ils encouragent des comportements de plus en plus extrêmes au nom de la course à l’hyperproductivité. Cette culture est devenue un outil marketing, malgré ses conséquences néfastes pour les travailleurs et les entreprises.

Comment repérer la culture de l’hyperproductivité : Les signes et les symptômes

Les conséquences de la culture de l’hyperproductivité peuvent être dommageables. Et même si vous pensez que votre entreprise favorise une culture saine, vos employés peuvent toujours avoir leurs propres motivations qui les maintiennent dans une mentalité hyperproductive.

Les professionnels des ressources humaines doivent être vigilants quant aux signes d'une telle culture afin de pouvoir y remédier et d'en limiter l'impact.

Voici un guide étape par étape pour vous aider à repérer les signes d'alerte les plus courants.

1. Évaluez votre culture organisationnelle . Déterminez surtout si votre entreprise a une culture compétitive ou collaborative. Bien qu'une culture compétitive ne soit pas en soi le signe d'une culture de l’hyperproductivité, elle peut être un signe d'avertissement.

2. Évaluez l'approche de votre entreprise en matière de diversité et d'inclusion . Si votre entreprise a du mal à retenir les employés de couleur, les femmes ou les employés d'autres groupes marginalisés, cela peut être le signe d'un problème culturel plus important.

3. Gardez un œil sur l'absentéisme des employés . Une série d'absences non planifiées est un signe précurseur d'un éventuel épuisement professionnel. Le suivi de l'absentéisme au sein d'équipes entières est un moyen utile de surveiller les problèmes qui entraînent l'absence du personnel.

4. Surveillez l'utilisation des RTT par les employés. Si vos employés n'utilisent pas leurs congés, cela peut indiquer qu'ils se sentent obligés de venir travailler.

5. Suivez les heures de travail de vos employés. Vos employés arrivent-ils régulièrement tôt et restent-ils tard ? Si c'est le cas, cela peut être une conséquence de la culture de l’hyperproductivité, qui pousse les travailleurs à se surpasser à tout moment.

6. Écoutez vos employés . Ils ont une vue d'ensemble de la culture de votre entreprise. Tant que vous leur garantissez l'anonymat, ils vous donnent des indications précieuses sur les réalités quotidiennes de votre entreprise.

L'alternative à la culture de l’hyperproductivité : Une culture inclusive qui privilégie les résultats plutôt que les postures, qui valorise la santé des employés

La culture de l’hyperproductivité est toxique. Elle donne la priorité aux résultats plutôt qu'au bien-être des employés, au détriment d'une culture d'entreprise saine. À long terme, le stress et la peur qui découlent de cette culture sapent la capacité de vos employés à donner le meilleur d'eux-mêmes.

Et bien que le message sur l'importance du travail et du dévouement soit vrai, il a été déformé au point de devenir un système de croyances qui nuit à la santé des travailleurs, à la culture des entreprises et à l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée de chacun.

Quelle est donc l'alternative ?

Vous devez créer une culture d'entreprise inclusive axée sur la réussite à long terme, et non sur les résultats à court terme.

Au-delà d'un certain point, la production des employés ne sert à rien. Personne ne peut maintenir une productivité maximale à chaque minute de la journée. Il vaut mieux se concentrer sur l'efficacité du travail tout en obtenant des résultats.

Les employés sont capables de faire du bon travail sans se tuer à la tâche 24 heures sur 24, sept jours sur sept. Si vous les aidez à faire ce travail d'une manière qui leur convient, vous obtiendrez d'excellents résultats et vous réduirez les cas d'épuisement professionnel.

Pour aider vos employés à obtenir des résultats de premier ordre, vous devez leur offrir :

• une flexibilité dans le lieu et les horaires de travail, dans la mesure du possible

• des possibilités de formation et de développement de leurs compétences

• un soutien pour leur santé et leur bien-être

Si vous êtes prêt à instaurer ce type de culture, la diversité et l'inclusion s'imposeront plus naturellement sur votre lieu de travail. Une culture axée sur le long terme permet aux employés neurodiverses de travailler selon des modalités adaptées à leurs besoins, et donne aux employés avec enfants les moyens de concilier leur travail et leurs obligations familiales.

En conséquence, votre entreprise est récompensée par un moral et un engagement plus élevés. Ceci est lié à des améliorations de la productivité et de la rentabilité. C'est la recette du succès pour tout le monde.

9 conseils pour la mise en œuvre d'une culture d'entreprise saine, productive et inclusive

Maintenant que vous savez quel est votre objectif, comment pouvez-vous y amener votre entreprise ?

Suivez ces neuf conseils pour instaurer une culture d'entreprise plus saine et plus inclusive dans votre entreprise sans sacrifier la productivité ou les bénéfices.

Une culture d'entreprise saine en un coup d'œil

1. Aidez les travailleurs à établir des priorités

La culture de l’hyperproductivité a beaucoup à dire sur le fait de travailler plus dur, mais la clé pour maximiser la productivité est de travailler plus intelligemment. Lorsque vous donnez à vos employés les moyens de le faire, ils fournissent un travail de meilleure qualité, rapidement et efficacement.

Il existe de nombreuses approches pour hiérarchiser les tâches, notamment :

• "Avalez le crapaud" - terminez les tâches les plus complexes en premier

• La matrice d'Eisenhower - un schéma pour vous aider à déterminer et à comparer l'importance des tâches

• La méthode ABCDE - classez vos tâches pour vous aider à établir des priorités et même à réduire votre liste de tâches

• Chunking ou découpage - regroupez les tâches à accomplir ensemble, sans interruption, et travaillez ainsi plus efficacement

Choisissez l'une des méthodes de priorisation ci-dessus en fonction de votre organisation et de son flux de travail et mettez-la en œuvre dans l'ensemble de votre entreprise.

La mise en place d'un processus clair de hiérarchisation des tâches est une décision qui a un impact sur la culture de votre entreprise. Elle crée l'attente que le personnel travaille efficacement et intelligemment au lieu de se lancer dans un travail difficile mais inefficace pour le plaisir.

Combinez cette approche avec un processus de gestion des performances qui met l'accent sur des objectifs réalistes et atteignables. Accompagnez-la d'un système de récompenses et d'incitations, et observez vos employés apprendre la valeur de la hiérarchisation des tâches.

2. Embauchez du personnel ayant des compétences en gestion du temps

La hiérarchisation efficace du travail dépend d'une bonne gestion du temps. Mais comment pouvez-vous embaucher des employés ayant les compétences nécessaires pour planifier leur temps efficacement ?

Le test Gestion du temps de TestGorilla permet aux managers d'évaluer les compétences en gestion du temps des personnes qu'ils envisagent d'embaucher. Si vous embauchez des personnes qui possèdent déjà les compétences que vous recherchez, elles seront prêtes à les appliquer dès leur premier jour.

Mais le travail ne s'arrête pas là. Sans formation complémentaire, les employés risquent de stagner et de ne plus donner le meilleur d'eux-mêmes. Vous devez continuer à offrir à votre personnel des opportunités de développer les compétences humaines, la gestion du temps par exemple, qui leur permettent de rester productifs.

L'embauche de candidats “formables”, qui ont la capacité cognitive d'apprendre et d'appliquer de nouvelles compétences, simplifie la formation continue. En dotant votre entreprise de personnes qui apprennent rapidement et avec enthousiasme, vous vous donnez les moyens de continuer à vous développer en tant qu'entreprise.

3. Donnez aux employés les moyens de développer leurs compétences

S'engager dans une culture de formation et de développement continus rend votre entreprise irrésistible pour les meilleurs talents. [4]

Les salariés veulent avoir l'occasion de perfectionner leurs compétences au travail. Il est dans votre intérêt en tant qu'employeur de faciliter cela.

Offrez à vos salariés le temps et le budget dont ils ont besoin pour développer leurs compétences. Ne les limitez pas à un parcours professionnel rigide. La méthode du portefeuille de carrière donne à vos employés la possibilité d'apprendre plus largement et d'acquérir un plus large éventail de compétences.

Elle met également moins de pression sur les employés pour qu'ils se conforment à un modèle inflexible de réussite linéaire. La culture de l’hyperproductivité souligne l'importance de se concentrer uniquement sur les activités qui mènent au succès.

En donnant à vos employés la possibilité d'apprendre par eux-mêmes, vous leur permettez de découvrir ce que le succès signifie pour eux .

L'instauration d'une culture de l'apprentissage permanent est un élément important pour devenir une organisation fondée sur les compétences, avec tous les avantages de l'inclusion et de la diversité qu'une approche fondée sur les compétences implique.

4. Fixez des limites saines sur le lieu de travail

La culture de l’hyperproductivité ne dort jamais, ne s'arrête jamais, et ne laisse certainement jamais un message Slack sans réponse. Cet état d'esprit conduit à de longues heures de travail malsaines, à un environnement de travail toxique et compétitif et, en fin de compte, à l'épuisement professionnel.

Prenez de l'avance sur le problème en établissant des limites saines sur le lieu de travail. En établissant des attentes claires à l'égard de vos employés, vous éviterez qu'un état d'esprit hyperproductif ne se développe sans contrôle sur votre lieu de travail.

Les bonnes limites ne concernent pas seulement l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Elles concernent également les rôles et les responsabilités des employés, en particulier les uns par rapport aux autres. Voici quelques mesures que vous pouvez prendre pour instaurer une culture qui respecte les limites des employés :

1. Interrogez les candidats sur leurs limites lors du processus d'embauche

2. Établissez des descriptions de poste et des responsabilités claires pour les employés

3. Donnez aux cadres le pouvoir de contrôler les heures passées par les employés au travail et de réagir rapidement en cas de surmenage

4. Créez une politique qui décourage les communications en dehors des heures de travail

5. Encouragez les travailleurs à prendre des pauses

Lorsque les employés prennent régulièrement des pauses, cela favorise un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée, ce qui réduit le stress et le risque d'épuisement professionnel.

Les employés le savent : 78 % d'entre eux soutiennent une politique de prise de congé obligatoire. [5]

La même étude a révélé que les employés ayant accès à une politique de RTT illimités ont déclaré avoir le meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée.

Gardez à l'esprit que les RTT illimitées ne fonctionnent que dans une culture qui permet aux employés de l'utiliser de manière responsable. Les salariés ne doivent pas se sentir obligés de ne pas utiliser leurs RTT, et vous devez mettre en place des directives claires qui garantissent une utilisation raisonnable et équitable.

Les RTT ne sont pas le seul type de pause que vous pouvez encourager. Envisagez une politique qui encourage les employés à prendre des pauses déjeuner en dehors de leur bureau ou à faire régulièrement des micro-pauses [6].

Ces courtes pauses dans la journée de travail permettent aux employés de se sentir revigorés et prêts à relever de nouveaux défis lorsqu'ils retournent à leur bureau.

6. Formez les cadres à reconnaître l'épuisement professionnel

L'épuisement professionnel est dévastateur tant pour les employés que pour les employeurs. Il laisse les travailleurs épuisés et crée un problème d'absentéisme et de perte de productivité pour les employeurs.

Heureusement, il est possible de reconnaître l'épuisement professionnel à un stade précoce. Voici quelques stratégies pour l’identifier avant qu'il ne devienne un problème plus important :

1. Envoyez régulièrement des enquêtes pour évaluer l'engagement et la satisfaction des employés

2. Surveillez les absences des employés pour détecter les pics inattendus

3. Utilisez des entretiens individuels réguliers pour rester en contact avec l'humeur de vos employés

Formez vos cadres à reconnaître les signes les plus courants de l'épuisement professionnel. Comme ils sont en contact direct avec leurs employés, ils sont les mieux placés pour identifier rapidement tout problème.

Vous devriez également mettre en place une politique d'entreprise décrivant votre approche de la gestion de l'épuisement professionnel. Offrir un soutien par le biais de programmes d'aide aux employés, de modalités de travail flexibles et de coaching fait toute la différence pour les employés en difficulté.

7. Proposez des initiatives en matière de bien-être et de santé

Lors de l'élaboration de votre politique de lutte contre l’épuisement professionnel, tenez compte des initiatives en matière de bien-être et de santé proposées par votre entreprise. C'est un excellent moyen d'améliorer le bien-être mental et physique de vos employés et d'éviter ou d'atténuer les problèmes de santé à l'avenir.

Ces initiatives peuvent consister à offrir à des avantages non traditionnels, tels que

• Des demi-journées le vendredi pendant les mois d'été

• L’accès à des applications de pleine conscience et de méditation

• Des conseils et du soutien en matière de planification financière

• Des abonnements à une salle de sport

• Des snacks sains sur le lieu de travail

Envisagez de combiner ces avantages non traditionnels avec des dispositions plus classiques, notamment un soutien en matière de santé mentale et une assurance médicale complète.

Cette approche permet de contrecarrer la culture de l’hyperproductivité en mettant l’humain d’abord. La culture de l’hyperproductivité épuise les employés justement parce qu'elle les traite comme des sources de profit et non comme des êtres humains.

Confrontez cette mentalité sur votre lieu de travail en montrant à vos employés que vous vous souciez de leur bien-être.

8. Créez un lieu de travail psychologiquement sûr

Un lieu de travail psychologiquement sûr est un lieu où les employés se sentent en sécurité pour s'exprimer, poser des questions, partager des idées et faire des erreurs.

C'est l'opposé du type d'environnement instauré par la culture de l’hyperproductivité, dans laquelle les erreurs sont sacrilèges et où les employés sont censés "résister" à tous les défis.

Il est basé sur la confiance mutuelle et sur des relations solides au travail. Lorsque les employés se font confiance (et font confiance à leurs supérieurs), ils se sentent plus confiants et ont moins peur de s'exprimer ou de commettre des erreurs.

Pour créer un environnement psychologiquement sûr, il faut commencer au plus haut niveau. Établissez les valeurs de l'entreprise qui reflètent un engagement envers la sécurité psychologique et formez vos cadres pour qu'ils donnent l'exemple.

Commencez ensuite à embaucher de nouvelles personnes en fonction de l’apport culturel pour bâtir une main-d'œuvre qui vit vos valeurs au jour le jour.

La sécurité psychologique au travail mène également à un milieu de travail plus inclusif et diversifié. Les employés de tous horizons se sentent habilités à donner le meilleur d'eux-mêmes dans ce type d'environnement.

9. Éliminez les comportements toxiques sur le lieu de travail

La culture de l’hyperproductivité engendre des comportements toxiques. Si vous voulez vous engager en faveur de la sécurité psychologique, vous devez éradiquer les comportements toxiques de votre lieu de travail.

Aucune entreprise ne peut se permettre d'excuser un mauvais comportement, même de la part d'un employé par ailleurs brillant. Un lieu de travail où règne une culture de l’hyperproductivité peut tolérer les insultes, les dénigrements, les licenciements et les humiliations de la part d'un employé très performant, mais c'est terrible pour le moral des employés et la réputation de l'entreprise.

Si l'on n'y prend garde, ce comportement peut même dégénérer en harcèlement moral sur le lieu de travail.

Chaque fois que vous excusez un comportement toxique, vous signalez à tous vos autres employés qu'il est acceptable. Au fil du temps, les actions abusives d'une personne sur le lieu de travail peuvent se transformer en une culture qui fait que les autres employés se sentent eux aussi obligés de participer à la culture de l’hyperproductivité.

Prenez les mauvais comportements au sérieux et donnez à vos responsables les moyens d'y remédier en prenant des mesures disciplinaires. Sans cela, vous mettez directement en danger la culture de votre entreprise.

Éradiquez la culture de l’hyperproductivité en cherchant l’apport culturel

La culture de l’hyperproductivité est toxique pour les employeurs et les employés. Ne vous laissez pas abuser par la promesse d'une augmentation de l'efficacité de votre entreprise. Elle entraîne des problèmes de santé, de désengagement et d'épuisement professionnel chez les employés, ce qui nuit à la productivité et aux résultats de votre entreprise.

En tant que responsable des ressources humaines, il vous incombe de lutter contre cette culture en en instaurant une qui fait confiance à ses employés pour travailler de la manière qui leur convient le mieux.

En donnant à votre personnel les moyens de hiérarchiser les tâches, de veiller à leur santé et à leur bien-être, et de travailler dans des conditions psychologiquement sûres, vous limitez les pires effets de la culture de l’hyperproductivité sans perdre en efficacité ou en profit.

Faites le premier pas vers l'éradication de la culture de l’hyperproductivité en recrutant pour l’apport culturel. Utilisez les tests de personnalité de TestGorilla pour trouver des candidats qui contribueront à la culture de votre entreprise et incarneront vos valeurs.

Sources

1. "Beware High Levels of Cortisol, the Stress Hormone". (Attention à de hauts taux de Cortisol, l’hormone du stress). (23 août 2022). Premier Health. Consulté le 31 mai 2023.https://www.premierhealth.com/your-health/articles/women-wisdom-wellness-/beware-high-levels-of-cortisol-the-stress-hormone

2. Vaynerchuk, Gary. (3 juillet 2017). "I F*cking Hate Friday". (Vendredi je t’emm*rde). Gary Vaynerchuk. Consulté le 3 mai 2023. https://garyvaynerchuk.com/fucking-hate-friday/

3. Musk, Elon. [@elonmusk]. "Il y a des endroits bien plus faciles pour travailler, mais personne n'a jamais changé le monde en 40 heures par semaine". Twitter, 26 novembre 2018. https://twitter.com/elonmusk/status/1067173497909141504

4. Abdou, Anouare (19 janvier 2023). "Job Satisfaction Looks Different in 2023 - Here’s Why”. (La satisfaction au travail sera différente en 2023 - voici pourquoi). Hive. Consulté le 31 mai 2023. https://hive.com/blog/job-satisfaction/

5. "How Do Unlimited Vacation Policies Affect Employees ? Over 1,000 Employees Weigh In". (Comment une politique de congés illimités affecte les employés ? L’avis de plus de 1000 employés). (24 mars 2022). Joblist. Consulté le 31 mai 2023. https://www.joblist.com/trends/are-unlimited-vacation-policies-a-luxury-or-a-lie-over-1-000-employees-weigh-in

6. Albulescu, Patricia, et al. (31 août 2022). "Give me a break ! A systematic review and meta-analysis on the efficacy of micro-breaks for increasing well-being and performance". (Pause ! une étude systémique et méta-analyse de l’efficacité des micro-pauses pour l’augmentation du bien-être et de la performance). PLOS ONE. Consulté le 31 mai 2023. https://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0272460